Winona Bauer — ‘tis your bright and tiny spark, lights the trav’ller in the dark

IDENTITÉ;

patronyme Winona (parfois écorché Win ou Winnie) Bauer, de l’allemand signifiant "paysan" ou "fermier". Identité façonnée de toutes parts à Derry ; longtemps surnommée Twinkle ou Twinkie en écho à sa peluche (certains habitants la désignent toujours ainsi), elle a souhaité paraître un peu plus adulte, rentrer un peu mieux dans les codes. Doux, et aux sonorités légèrement mêlées à celles de son sobriquet, Winona a été évoqué - il lui a fallu du temps, mais elle s’y est fait. Bauer est le nom que lui a proposé son ancien mentor ; illumination quant à son occupation de maraîchère, le fermier a indiqué que c’est ainsi qu’on aurait pu la nommer dans sa lointaine région. Trouvant cette appellation plutôt poétique, Winona Bauer a finalement accepté de l'adopter.  

naissance, âge Porte sur ses épaules le fardeau d'une enfance égarée dans les brumes de l'oubli. Arrivée seule à Derry un jour d’hiver ; des questions depuis toujours et à jamais, sans réponses. Restée muette pendant des mois, elle a toujours refusé de parler de son passé. Sa venue pour seul anniversaire - 4 janvier gravé sur le mur des maudits. 5 tours autour du soleil et 22 autres années à errer dans les tréfonds de Derry. Cette impression d’être là depuis toute une vie, et pourtant, dans ces 27 années subsistent encore une gamine ; d’un autre nom, d’une autre place, et même avec un tout autre anniversaire - toutefois une gamine qui a bel et bien existé un jour.

origines, nationalité Provenance : l’autre monde. Origines : Juives ashkénazes et irlandaises.

état civil actuel Il a dit qu’il reviendrait et elle l’attend encore. Du moins, elle l'attendait. Consumées par la nuit, les nuits fauves n’ont laissé que des cendres. Seule. Cœur abimé, déambulant au milieu d’un château en ruine - se sent vide parfois, n’attend rien de quiconque, mais les fêlures laissent se glisser, là, tout près de son âme, la chaleur et la tendresse de qui voudrait s’y risquer. Si le château est par terre, c’est que l’on peut y rentrer. Mais gare aux décombres ; ils pourraient vous blesser. Avide, affamée d’affection, désireuse et envieuse - médisante pourtant. L’amour est une souffrance et Derry y condamne les amants maudits. Sous sa langue, les trois mots papillons restent alors scellés - mais là, sous sa poitrine, au creux de son être, tambourinent les échos de la vérité ; la mélodie des mots que l’on ose prononcer.  

pronoms Femme cisgenre. Pronoms féminins.

occupation actuelle Perdue, elle a reprit son activité de Maraîchère il y a 4 ans, sait évidemment reconnaître une tomate Cœur de bœuf d’une tomate Marmande, une betterave Chioggia d’une betterave rouge - se plaît à l’apprendre aux enfants de temps en temps. Les accueille dans son potager, avec l’accord de leur professeur, une à deux fois par saison. Toujours en quête de sens, elle a commencé il y a quelques années, en plus de son occupation de maraîchère, à apprendre à concevoir des talismans. Fabricante de talismans depuis maintenant 2 ans, Winona y met tout son cœur, et tâche de donner à chacun chance et protection.  

groupe Maison commune, pour la convivialité et le partage. Les discussions dans tous les sens. Les rires. La famille qui s'y créée.

QUESTIONS;

Comment êtes-vous arrivé·e à Derry ? Depuis combien de temps ?

Pensez-vous à partir un jour ? Essayez-vous ?

Avez vous une hypothèse sur les créatures ? (votre personnage se pose-t-iel la question ou fait-iel avec ?)

À qui ressemble "votre" créature ?

Qu'est-ce qu'il vous manque le plus de votre vie d'avant ?




CARACTÈRE;
— Les sourires rares et la mine sévère, mais elle n’est pas méchante. Perdue entre espoir et agonie ; trajectoire incertaine - au milieu de ce cauchemar, accroche à chaque porte un attrape-rêves. Se plaît à Derry pourtant. Fière habitante, loyale et dévouée. Toujours volontaire, une personne très silencieuse, mais sur qui on peut compter. Sauf que l’orage gronde et parfois, c’est trop. Son esprit s’embrume, elle se renferme, fait les cent pas, se prend la tête, s’étale sur le sol et le monde tourne, tourne, tourne dans son crâne. Il lui arrive de vouloir se le fracasser en mille morceaux. De vouloir tout lâcher, de courir dans la forêt jusqu’à la nuit, de le chercher dans tous les regards, courir et courir encore jusqu’à se faire attraper, par lui, lui seulement, de fondre dans les bras de la créature, voleuse d’un corps qui ne lui appartient pas. La regarder, tourmentée, mi-rage mi-tristesse, et enfin, rendre l’âme. Anxiété macabre qui la dévore. Elle voudrait hurler mais il n’en est rien. Sa carapace prend forme et on la pense de glace. Peu bavarde et pourtant la langue bien pendue - franche, voire plutôt crue. Se retient pas de dire aux nouveaux qu’ils se feront sûrement dévorer tout crus. En vérité, elle est surtout maladroite, dans ses gestes et dans ses mots. Elle n’est pas froide mais détachée, distante, presque.. indifférente. C’est Derry qui l’a construite ainsi. L’étrangeté est devenue banale, et la mort une simple voisine. Son regard se veut méfiant et elle se montre dure avec les nouveaux venus. Pour leur bien, pour le bien de tous. Organisée, mais très tête en l’air. Serait capable d’oublier de fermer sa propre fenêtre mais a le culot de les attacher, eux, à une chaise toute la nuit, implacable, par crainte de les voir faillir. À moins que ce soit son envie d’en sauver - ne serait-ce qu’un. Elle ne leur fait pas confiance, ne connaît que trop bien les dangers de la nuit. Elle se veut patiente avec eux, mais devient vite exigeante ; l’équilibre fragile de la vie à Derry ne repose que sur la bonne participation de chacun - et Winona y tient. Equilibre fragile qu’elle tend tant bien que mal à protéger. Quand ici les prisonniers tentent par tous les moyens de s’échapper, Winona s’insurge. Le changement l’angoisse, l’idée que la vie à Derry puisse devenir pire encore la hante, et la rancune qu’ils pourraient faire naître chez leurs geôliers la submerge. Quand elle entend les histoires des nouveaux venus concernant l’autre monde, elle se dit même parfois qu’elle a bien de la chance qu’ici, à Derry, les monstres soient enfermés dehors, et ne sortent que de nuit. Inflexible mais surtout terrifiée, Winona est devenue au fil du temps un parfait petit pion de cette sinistre prison.


FAITS DIVERS;
— ☆ Elle a les souliers tout pleins de boue, le front marqué d'une fine éraflure - là, juste au-dessus de son sourcil gauche, et un mouton en peluche pendant à sa main droite. Meurtrie par le temps, la peluche dévoile un cou fin et troué, tandis que l’étiquette, à moitié déchirée, révèle le nom qui l'accompagne. Twinkle. Un petit sac sur le dos et son mouton trainant dans l'herbe, c'est ainsi qu'est arrivée Winona à Derry.
☆ Un jeune fermier l’a prit sous son aile, et l’a longtemps bercé, chaque nuit, avec la même comptine, - un souvenir évoqué par le nom de sa peluche (twinkle, twinkle, little star..). Au fil du temps, ce nom, Twinkle, est devenu le sien. Les étoiles au fond de ses yeux ont rapidement donné raison à ce surnom.
☆ Elle tient un carnet (un vieil agenda qui se trouvait dans son cartable) dans lequel elle écrit certaines paroles que peuvent prononcer les habitants. Parfois, il s’agit de phrases qu’ils répètent involontairement assez souvent, mais cela peut aussi être des expressions qu’elle trouve marrantes, ou tout simplement des phrases qui lui plaisent. Il lui arrive quelques fois de souligner certaines phrases ; il s’agit là des derniers mots qu’ont pu prononcer certaines personnes avant de disparaître. Elle devient alors l'archiviste des ombres, tissant une toile, cherchant le moindre pattern à ce chaos.
☆ Dans son temps libre, il lui arrive aussi parfois d’apprendre aux enfants du village à faire des ombres chinoises, derrière des draps. Il a pu d’ailleurs lui arriver une ou deux fois de réaliser des petits spectacles avec eux. Elle propose aussi, de temps à autre, des séances de méditation en pleine conscience.
☆ Elle collectionne les cartes postales. Bien qu'elle ne cherche pas (ou plus) à quitter Derry, elle prend plaisir à imaginer ces horizons qui lui sont inconnus, se demandant parfois si l'autre monde, cet autre monde, existe réellement.