leigh sheppard — To hear the solemn curfew

QUI VA LÀ?


pseudo, prénom Winn personnage inventé, pré-lien, scénario? Personnage inventé destin du personnage? Je préfère l'option PNJ en cas d'un éventuel départ. En cas de retour, ce serait sans doutes bien plus pratique pour retrouver le personnage crédits ethereal (avatars profil & fiche). fuseau horaire Paris/France rythme rp On va dire 1 RP/mois comment as-tu découvert le forum ? On peut dire que je suis le projet depuis quasiment le début  team mâche ou team roquette? Team Mâche !

Aberdour, Écosse.
Là où tu as vu le jour.

Une venue au monde éclair, surprenant tes parents au beau milieu de la nuit et bien avant la date initialement prévue. Un premier cri poussé au sein même de l’appartement familial, sous les regards choqués mais heureux de tes parents, quelque peu pris au dépourvu par cette arrivée précipitée. Tu étais leur premier enfant, et leur unique. Aberdour. Un village côtier du comté de Fife, situé à quelques kilomètres à peine d’Édimbourg. Un village de carte postale habité par moins de 1800 âmes à l’année vivant au rythme des saisons. Les splendides ruines d’un château du 13ème siècle que tu allais visiter dès que l’occasion se présentait, les plages magnifiques sur lesquelles tu allais jouer le mercredi après-midi, unique jour de congé de tes parents, le parcours de golf, les boutiques et pubs plus traditionnels… Si la vie à Aberdour n’y est pas plus douce qu’ailleurs, il y fait bon vivre. Pendant plus de vingt-cinq ans, James et Rhona Sheppard, tes parents, ont tenu ensemble l’un des pubs de la ville. Tu as toujours adoré cet endroit : l’agitation bon enfant qui y régnait, les clients qui allaient et venaient, le temps d’un café ou d’une tournée générale. Jamais bien nombreux mais fidèles. Et cela suffisait amplement.

L’argent ne coulait pas à flots, et les chiffres à la fin du mois n’étaient pas toujours excellents - tes parents n’étaient pas aussi discrets qu’ils l’espéraient lorsqu’ils discutaient de certaines choses, d’autant que tu adorais écouter aux portes, poussé par une curiosité toute naturelle pour un enfant de ton âge - mais votre petite famille n’avait pas trop de raisons de se plaindre. Parfois, lorsque tu revenais de l’école ou pour occuper ton temps libre, tu aidais au pub. Balayer le sol, nettoyer les verres, aider à l’inventaire… Ce n’était que des petites choses, mais des petites choses utiles. Tu as toujours aimé aider les gens, et c’est une qualité que l’on te reconnaît le plus souvent. Passer le reste de ta vie dans ton village, y fonder ta propre famille, reprendre le pub familial, voilà le genre d’avenir tout tracé que tu n’aurais pas été mécontent d’avoir. Et tu étais particulièrement vocal à ce sujet, ne manquant jamais d’évoquer tes envies lorsque l’on te posait la fameuse question à laquelle bon nombre d’enfants ont été confrontés un moment ou un autre. Que voudras-tu faire lorsque tu seras plus grand ?

Tu n’imaginais pas faire quoi que ce soit d’autre, tout comme tu n’imaginais pas que tes envies puissent devenir des rêves balayés par la vie et sa dure réalité. Il fait peut-être bon vivre à Aberdour, mais ton village natal n’est pas l’un de ces villages de contes de fées où le malheur ne peut pas frapper, où toute tragédie est impossible. Au tout début, tu ne comprenais pas quoi que ce soit. Tu étais probablement trop jeune pour ça, mais au fil du temps, tu as commencé à voir. A voir combien ta mère semblait constamment épuisée, en prise à une douleur constante ou s’essoufflant au moindre effort. Tu as commencé à comprendre. Jusqu’à ce que tes parents, au final, t’annoncent l’atroce nouvelle. Cancer. Détecté bien trop tard pour que le moindre traitement soit réellement efficace, moins de cinq ans d’espérance de vie. Vous n’en avez eu que deux. Rien que deux bien trop courtes années avant qu’une tombe de granit ne vienne s’ajouter à bien tant d’autres au sein du cimetière local. Ne restait donc plus que vous deux. Ton père et toi. C’est tout. Tu verras, le temps guérit tout. C’est probablement l’une des pires phrases à sortir à quelqu’un en deuil, le genre de phrases que l’on prononce en espérant consoler alors qu’en réalité, on ne fait que retourner le couteau dans la plaie. Le temps ne guérit rien, il atténue simplement les choses. Rien qu’un tout petit peu.



Camden, Maine.
Là où tu tu as construit ta vie.

Tu pensais sincèrement passer le restant de tes jours dans ton village natal, y rencontrer ta moitié, fonder ta propre petite famille, reprendre la tête du pub familial une fois que ton père n’aurait plus l’envie ou même la force de le faire. Tu le pensais sincèrement. Et pourtant, tous les projets que tu aurais pu avoir sont réellement partis en fumée le jour où ton père a pris la décision de revendre le pub pour déménager de l’autre côté de l’océan Atlantique, sans que tu ai d’autre choix que de le suivre, l’adolescent de quinze ans que tu étais alors n’ayant franchement pas voix au chapitre. Comme tu as pu détester ton père pour ça, refusant d’admettre, d’accepter, qu’il s’agissait probablement là de l’unique moyen trouvé par ce dernier d’échapper à sa douleur en repartant de zéro sur un autre continent. Comme si toi, tu avais eu la moindre envie de laisser tous ceux que tu connaissais derrière toi et d’abandonner ce village que tu aimais tant pour tout recommencer ailleurs sans l’avoir même choisi.

Alors tu as commencé à compter. A compter les jours, les mois, les semaines, les années te séparant du jour où tu pourrais claquer la porte sans que ton père puisse t’en empêcher. Cinq mois, c’est tout ce que tu as tenu avant de seulement commencer à te faire une raison, à accepter que les choses telles qu’elles étaient. Tu aurais sans doutes préféré te casser le bras plutôt que de l’avouer, mais au final, la vie à Camden dans l’état du Maine n’était pas si mal. Ce n’était pas Aberdour, mais ce n’était pas si mal. De fantastiques années lycée, un parcours universitaire récompensé d’un prêt étudiant ayant bouffé un tiers de tes économies pendant des années et sans même que tu t’en rendes comptes, te voilà à enchaîner les gardes en tant qu’infirmier au sein de l’hôpital du coin. Qu’il est loin le temps où tu voulais reprendre le pub familial, préférant suivre une toute autre voie nettement influencée par la perte de ta mère quelques années auparavant.

Même s’il y avait des jours où celui-ci n’était pas facile à supporter, même s’il y avait des jours où tu hésitais sincèrement à claquer la porte en voyant que tu étais incapable d’apaiser totalement la souffrance de tes patients, même s’il y avais des jours où tu étais épuisé aussi bien physiquement que moralement, tu adorais ton job. Dans un sens, c’est même grâce à lui que tu as rencontré la mère de ta fille. Un groupe d’amis qui s’agrandit avec de nouvelles rencontres, des affinités qui dépassent petit à petit la simple camaderie, jusqu’à cette seule et unique nuit entre deux adultes parfaitement consentants préférant se séparer le lendemain en réalisant qu’ils n’allaient pas pouvoir fonctionner en tant que couple. D’autant que Morgan - car tel était son prénom - devait déménager à l’autre bout du pays pour de multiples raisons alors sans doutes était-ce mieux ainsi… Tu pensais sincèrement ne plus avoir de ses nouvelles, tu le pensais sincèrement. Et ce fût le cas, jusqu’à la voir réapparaître sur le pas de ta porte alors que tu profitais d’un jour de congé pour ne rien faire de bien productif, un nouveau-né dans les bras.

Prends-là, je n’ai pas l’intention d’être une mère pour elle. Rien que ces quelques mots avant de disparaître à nouveau et complètement de ta vie, te laissant affronter seul ta nouvelle vie de père célibataire. Ce fût... compliqué. Oh, ta fille n’était certainement pas en faute, celle-ci étant en tous points parfaite. Non, le problème venait de toi. Car si ta relation d’un soir était allée jusqu’à ne pas t’annoncer quelque chose d’aussi important qu’une grossesse, c’était que sans même le savoir, sans même le réaliser, tu avais forcément commis un quelconque faux pas. Tu en as passé des nuits à ne pas dormir, te posant mille questions sur ce que tu aurais pu dire ou faire pour que les choses soient différentes. Car il y avait forcément quelque chose à dire ou faire n’est-ce pas ?



Derry, Nebraska.
Là où tu passeras très probablement le restant de tes jours.

L’espoir est toujours là. L’espoir d’un miracle, l’espoir d’un jour pouvoir trouver une issue à ce cauchemar terrestre. Et tant que cet espoir existe, aussi minime soit-il, tu refuses d’abandonner ce fragment de toi-même convaincu de pouvoir un jour retrouver le chemin de la maison. Derry, la ville où l’on arrive sans pouvoir en repartir. Tu y es arrivé à l'heure maudite alors que les créatures se déversaient déjà dans la ville à la recherche de nouvelles victimes à tenter, l'inquiétude rongeant tes entrailles étant bien l'unique chose ayant empêché ton corps de s'effondrer d'épuisement d'avoir conduit des heures durant sans la moindre pause. Tout ce dont tu te rappelles de ce jour, c'est des mains t'arrachant de ta voiture pour te balancer dans le diner le plus proche avant de refermer ce dernier à double tour, cela avant que tu ne sombres dans une obscurité plus que bienvenue.

Les explications du lendemain fûrent pour le moins... difficiles à avaler. Ça ne pouvait être qu'un très mauvais rêve, voilà tout. Une ville qu'il était impossible de quitter ? Des créatures errant dans la ville une fois la nuit tombée et qu'il ne faut surtout pas laisser entrer ? Oui, ça ne pouvait être qu'un mauvais rêve. Ou, au mieux, une plaisanterie soigneusement orchestrée. Les regards des personnes ayant été coincées avec toi dans ce diner, c'est ce qui t'as convaincu qu'il ne s'agissait en rien d'une blague, aussi cruelle soit-elle. Des regards emplis de pitié, sans que le moindre sourire amusé ne puisse être vu sur le moindre visage. Ce n'était pas un mauvais rêve, c'était la réalité. Une cauchemardesque réalité. Toi qui avais quitté le Maine pour le Nebraska avec une seule idée en tête, toi qui avais roulé des heures durant sans même savoir où aller rien que pour retrouver la trace, même infime, de ta propre fille disparue du jour au lendemain sans laisser de nouvelles, tu venais d'arriver exactement là où tu le devais pour la retrouver. Au sein de l'enfer sur terre même.

Bienvenue! Te voici officiellement un·e habitant·e de Derry! Tu as passé la frontière qui te sépare à jamais du reste du monde. Maintenant que tu es intégré·e à la ville, il est temps de construire ta nouvelle vie.

✧ À la suite de ta présentation, tu peux organiser la suite comme il te plaît: liens, chronologie, moodboard... Tu es libre de faire comme tu préfères! Tu trouveras quelques modèles juste ici.

✧ Tu peux rencontrer le voisinage en venant visiter les recherches de RP et de liens et partager une tisane dans le flood.


autres liens utiles;

✧ le guide du nouvel arrivant
✧ questions fréquemment posées (faq)
✧ notre serveur discord (facultatif, sans pression)

Allez file, et amuse-toi bien! ♡

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