Joan — l'arcane sans nom.

IDENTITÉ;

— patronyme Joan, qui finira sûrement en "the ol' Joan" au fil des mois. C'est son deuxième prénom. Avant, on la connaissait sous le nom de Sally Barns, ou plus simplement Sally.

— naissance, âge Quatre-vingt-quatre balais, mais elle compte plus vraiment. Pas plus qu'elle ne fête son anniversaire.

— origines, nationalité Américaine pure souche, joyeux melting pot de lointaines origines anglaises et allemandes, en plus d'une arrière-grand-mère native.

— état civil actuel Elle ne s'embarrasse pas d'un homme.

— pronoms S'identifie uniquement aux pronoms féminins, même si dans son ancien business, elle s'est parfois faite passer pour un homme.

— ancien métier/occupation Magasinière, elle tenait une épicerie. Enfin ça, c'était surtout une jolie façade pour son autre business, un poil moins légal.

— occupation actuelle Ouvrière en conserverie. Enfin plutôt, elle fourre des fruits et légumes et des plats préparés dans des bocaux en verre réutilisés.

— groupe Nouvelle arrivante qui finira au centre-bourg.

QUESTIONS;

Comment êtes-vous arrivé·e à Derry ? Depuis combien de temps ?

Pensez-vous à partir un jour ? Essayez-vous ?

Avez vous une hypothèse sur les créatures ? (votre personnage se pose-t-iel la question ou fait-iel avec ?)

À qui ressemble "votre" créature ?

Qu'est-ce qu'il vous manque le plus de votre vie d'avant ?


 


forte tête — extravertie — vraie fouine — mamie gâteau qui sort la carabine si tu pousses le bouchon un peu trop loin maurice — bordélique — la liberté avant tout — pas la mère de l'année — cosmique — ta grand-mère dealeuse de lsd — jure comme un charretier — c'est forcément sain, c'est *naturel* — discussions jusqu'à trois heures du mat', la clope au bec — mange les créatures au petit dej'


FAITS DIVERS;

— business Avant d'arriver ici, Sally tenait une petite épicerie à Dodge City, Kansas. Elle y vendait tout un tas de conserves de fruits et légumes produits localement, ainsi que des plats tout faits qu'elle confectionnait elle-même dans sa ferme. On y trouvait également une quantité de bric-à-brac utile au quotidien, pratique pour dépanner les habitants de la petite ville. Il y avait des périodes durant lesquelles elle ne parvenait pas à se réapprovisionner certaines denrées. Ces périodes-là étaient compliquées pour la communauté, et donnaient généralement naissance à un joyeux mélange de solidarité et de violence.
Mais son épicerie n'était pas uniquement un lieu de vente comme les autres. A l'arrière boutique, et si on était dans les faveurs de Sally, on pouvait également y trouver une sélection de produits moins... légaux. Des herbes, cultivées dans une vieille serre sur son terrain, mais également une sélection de champignons hallucinogènes et de cachets confectionnés dans sa grange, à partir d'ergot de seigle. Un business parallèle autrement plus lucratif, mais également source de bien des ennuis. Mais Sally... elle aimait ça.

— sa fille Dorothy a toujours eu un sale caractère. Les plus médisants diront telle mère telle fille, mais Sally n'entend pas ces choses-là. Pour autant, Sally est fière de sa fille. Même si elle ne lui dit pas et même si elle lui en veut pour sa trahison. Dorothy... est en effet la digne fille de sa mère. Tête de mule, sanguine, revêche mais débrouillarde et déterminée, Dottie a rapidement excellé partout où son jumeau échouait. Elle a d'ailleurs été intégrée au business parallèle de sa mère, gérant les comptes d'une main de maître.
Seulement, lorsqu'elle a appris les véritables circonstances de la mort de son père, ainsi que tous les mensonges précieusement gardés par sa mère, elle n'a pas hésité à la dénoncer aux flics pour lui faire goûter à l'amertume du fiel qu'elle avait dans la gorge.
Sanguine, on a dit.

— son fils Clifford est un échec ambulant. Jalousant éternellement sa jumelle, traînant dans les saloons mal fréquentés et déambulant la plupart du temps sous l'influence de l'alcool dans les rues de Dodge, on ne peut pas dire qu'il rende fière sa mère, et il le sait. Sally est dure avec lui. Les preuves d'amour sont rares. Pour autant, c'est sa manière à elle de tenir à lui. Elle veut l'endurcir. Elle voit toujours en lui le gosse paumé qu'il était y a pas si longtemps que ça.

— spiritualité Sally est superstitieuse. Influences protestantes et natives principalement, mais elle s'illustre également dans le tirage de tarots, pratique quotidienne est indispensable dans son train de vie. Elle s'entoure de breloques diverses et de grigris aux pouvoirs variés, parcourt sa maison un bouquet de sauge à la main tous les soirs, et lit son horoscope avec la plus vive attention. Manies qui ont toujours eu tendance à agacer sa fille, mais qu'elle est tout de même parvenue à transmettre à son fils.
Sally a, dans ce domaine, une grande ouverture d'esprit. Elle croit aux fantômes, aux maisons hantés, aux possessions comme aux extraterrestres et aux pouvoirs surnaturels. Derry n'est donc pas un changement de paradigme pour elle mais simplement la preuve physique de ce qu'elle a toujours su.

— enfance Elle a grandi dans un milieu modeste, au fin fond du Kansas, là où il n'y a rien. Des fermes, des champs, du soleil, du vent, des invasions de criquets pour seul événement, des cowboys, du racisme, une vie de village où tout le monde se connait, du partage, des préjugés, des vaches, des chevaux, du maïs à perte de vue et juste de quoi vivre pour ne manquer de rien. On subvenait à ses besoins, à l'époque, et peu importe si on était un enfant, chacun devait mettre la main à la pâte. Fallait pas être un tendre, et ce n'était pas le cas de Sally.

— adolescence Elle bossait à la ferme de son père, flirtait avec tous les cowboys du coin, fumait des joints et dansait dans tous les bals de la ville. Elle n'a jamais fait d'études - pas le temps, pas l'argent - et a consacré toutes ses premières années à la traite des animaux et au labeur de la terre. Cette vie lui allait plutôt bien, chemin tout tracé, bien qu'elle ne s'enthousiasme pas à l'idée d'un mariage.
Et puis son père a eu des dettes qu'il ne parvenait plus à régler. Et un jour, on est venu brûler la ferme et tout ce qui allait avec. Il n'en resta plus que quelques bouts de bois brûlés et une odeur nauséabonde. Le père de Sally n'a plus jamais été le même. Sally et sa mère ont commencé à enchaîner les petits boulots pour compenser. La vie a eu une saveur différente à partir de ce jour-là.

— amours Sally n'a jamais vécu le grand amour. Son cœur s'est déjà épris de quelques hommes mais elle s'en est lassée trop vite. Elle a enchaîné les passions tumultueuses, les ébats désintéressés et les déceptions, et elle a fui le mariage avec autant de ferveur que possible. L'arrivée de ses jumeaux n'était pas prévue, ni souhaitée. Elle ne la regrette pas pour autant. Si leur existence n'est pas le fruit d'un amour sincère, ils ont redonné de la couleur à sa vie devenue morne et fade. C'est pour eux qu'elle s'est battue bec et ongles, pour eux qu'elle s'est lancé dans des commerces discutables et pour eux aussi qu'elle s'est débarrassée d'un géniteur abusif une fois les volets fermés.

— derry Arrivée à Derry alors qu'elle fuyait la police sur les routes accidentées du Nebraska. Ironiquement, elle a manqué de renverser Beck qui traversait l'avenue principale à ce moment-là. Elle a eu le réflexe de refiler une fausse identité quand elle a vu une flic s'approcher de sa fenêtre. Puis elle a décidé de garder Joan pour le reste de son séjour à Derry. Elle a évidemment eu du mal à croire ce qu'on lui racontait sur la ville alors, comme tout le monde, elle a passé sa première après-midi a tenter de s'enfuir, et comme tout le monde, elle a voulu voir les créatures pour y croire. A partir de là, il ne lui a pas fallu beaucoup de temps avant de voir en son malheur une opportunité : en attendant de trouver un moyen de partir, la police (la vraie) ne pouvait rien faire contre elle. Joan a donc l'air de bien s'intégrer dans la ville et a déjà proposé ses services en tant que créatrice de conserves artisanales.

— conserves Les conserves de Joan sont connues pour être "faites avec le cœur" mais aussi pour ne pas se valoir d'une conserve à l'autre. Jamais remplies à quantité égale, on ne sait jamais si on va tomber sur une conserve réussie ou non. Mais garde à celui qui osera faire une remarque. D'autant plus que les clients de Joan comprennent rapidement qu'il vaut mieux être dans ses petits papiers si on souhaite acheter sa marchandise. Si Joan vous apprécie réellement, et si elle détecte un intérêt potentiel, elle pourrait même vous proposer d'autres conserves qu'elle stocke dans l'arrière boutique.

— random Trelawney vibes, des bracelets par dizaines, des bagues à tous les doigts, trois colliers et un châle autour du cou. Un parfum d'encens qui émane de ses tuniques colorées. Tactile comme si elle était ta grand-mère excentrique. Fume clope sur clope. C'est toujours un peu le bordel chez elle. Pas sa langue dans sa poche. Pars tous les matins faire une promenade pour faire du repérage du jardinage pour prendre l'air. Lis dans les lignes de la main des gens qu'elle aime bien, ou leur tire les tarots. A envie de s'initier à la confection de talismans. Fourre son nez partout, se prive pas d'écouter aux portes.