Roman — Grey

IDENTITÉ;

patronyme Roman. En entier, c’est Roman Day, mais on s’en cogne. naissance, âge Il est de fin mai, et ça lui fait trente-neuf ans. origines, nationalité Américain, du genre à se rêver un quart italien, un quart allemand, un quart français, un quart irlandais et un quart suédois (viking) alors que ses ancêtres ont réussi l’exploit de ne rester qu’entre immigrés de Liverpool. état civil actuel Sur les papiers, il est célib. Pas trop son genre de cocher la case concubinage, même s’il y a bien une nana qu’il fréquente un peu. Il est aussi père, mais ce n’est pas censé être un responsabilité à temps plein (quelques jours l’an, tout au plus…). pronoms Il / lui. ancien métier Garder un taff au long terme, c’est dur. Il a été livreur, démarcheur téléphonique… Le dernier en date était vigile à Target. Inutile de dire que l’excuse de s’être perdu dans une pseudo-autre dimension ne fonctionnera pas auprès du boss. occupation actuelle Si y a un Target à surveiller, il peut. Sinon, à voir. groupe Un nouveau arrivant, et pas du genre à mettre 5 étoiles à la ville sur Tripadvisor.

QUESTIONS;

Pensez-vous à partir un jour ? Essayez-vous ?


Avez vous une hypothèse sur les créatures ?


À qui ressemble "votre" créature ?


Qu'est-ce qu'il vous manque le plus de votre vie d'avant ?







CARACTÈRE;

Toutes ces expressions pour dire l’équivalent de “c’est pas le pingouin qui glisse le plus loin”, “c’est pas le fromage le plus affiné du placard” ou autre “il est né le samedi après les crêpes” lui correspondent parfaitement ; oui, Roman n’est pas une flèche, mais, tout de même, il sait être futé quand il le faut.

— colérique (tente de se contrôler) — nerveux (se ronge les ongles) — anxieux (garde les yeux ouverts pendant des heures la nuit) — bon camarade (tant qu’on ne lui prête pas de l’argent) — a très souvent une chanson, un passage de film, un souvenir fort qui passe en boucle dans sa tête (c’est désagréable mais le rare silence est bien pire) — lunatique (c’est un gémeaux après tout) — déteste l’odeur et le goût du café (l’haleine de certains collègues au taff lui filait la gerbe) — sent très bien quand il passe une limite (mais a souvent du mal à s’arrêter malgré tout, emporté par l’élan) — parle trop fort (ou marmonne trop bas) — drôle (selon lui et Nate) — a une très bonne mémoire, mais seulement quand il s’agit de citation de films ou de séries (est incapable de se souvenir de la moindre date, notamment de l’anniversaire de son fils).


FAITS DIVERS;

(1) — Il a une allergie relativement foudroyante à la cacahuète. Le médecin avait conseillé qu’il se trimballe toujours avec un EpiPen mais vu le prix du bouzin, ses parents avaient décrété qu’il ferait juste pas le con et n’irait pas mettre dans sa bouche quelque chose qui le ferait gonfler comme un ballon. C’est une philosophie de vie qu’il a gardé tout ce temps. Il se surprend lui-même de voir à quel point il a réussi à tenir la barre sur ce point, quand tout le reste de sa vie s’enfonçait dans les récifs.

(2) — Il a eu son premier tatouage à seize ans, juste après l’obtention de son permis. Puis le premier attirant le suivant, cela ne s’est jamais vraiment arrêté. Il n’est pas le genre de gars à qui on demande la signification de tel ou tel tatoo, mais la réponse ne serait de toute manière pas palpitante : “j’ai trouvé ça cool / canon / drôle.” Il a miraculeusement réussi à éviter de finir avec les prénoms de ses meufs sur la hanche, même si ce n’est parfois pas passé loin. Thank God, il y avait toujours son pote Nate pour lui rappeler que l’amour fuit et l’encre reste. Bref, pas de souvenirs amers dans l’épiderme.

(3) — Profondément, il veut bien faire. Mais il s’agace vite : un désagrément peut vite passer de taupinière à montagne et Roman n’a jamais eu la thune pour se payer une thérapie alors la gestion de la colère n’est pas à son top. Il essaye, pourtant, surtout en présence de Tom. Mais il n’est pas habitué à être en sa présence aussi longtemps…

(4) — Roman n’est pas un lecteur. Il apprécie sa petite série Netflix, enfoncé dans le canapé, avec une pizza sur les genoux. Mais lire, ça demande un effort et une concentration dont il ne s’estime pas capable. Sauf pour un (1) livre. La novellisation de La Revanche des Siths par Matthew Stover. Il l’a lu une dizaine de fois, et franchement, ça le prend aux tripes à chaque fois. Inutile de dire qu’il adore le film. Il a déjà donné un coup de tête à quelqu’un qui avait critiqué la performance d’Hayden Christensen, donc mieux vaut ne pas trop le chercher là-dessus.

(5) — On a rarement valorisé Roman pour quoi que ce soit, ses parents n’étaient pas du genre in touch with their emotions, ses profs devaient s’estimer trop peu payés pour trouver quelque chose à féliciter chez lui, ses potes étaient trop du genre à dire des méchancetés en déconnant pour vraiment laisser échapper de vrais compliments sincères. Pourtant il sait faire des petites choses : il sait jongler avec quatre balles, connaît plusieurs tours de magie avec des cartes, sait imiter des personnages de films et de dessins-animés à la perfection… Bref, dans une autre vie, un autre temps, il aurait été troubadour, maintenant il fait juste bouffon mais sans roi à divertir…

(6) —  Il a le mensonge facile. Pas du niveau homme politique, mais il peut s’en approcher. D’abord, c’était des mensonges pour se sauver la peau ; mentir quand on avait perdu les clés de la baraque en soirée et que les parents étaient prêts à l’abandonner sur un bord de nationale ; mentir quand on était dans le bureau du dean pour des histoires de vols… Puis des mensonges pour sauver quelque chose qu’il aurait appelé la dignité ; mentir aux potes en leur disant que tout va bien alors qu’on dort dans sa bagnole, sur un parking ; mentir à la collègue sympa qui propose de payer le médecin en disant que ce n’est qu’une petite toux alors qu’on développe une pneumonie de bâtard… Enfin, des mensonges pour s’embellir un peu, comme un filtre insta mais avec des paroles ; raconter à qui veut l’entendre qu’il a déjà voyagé en Europe, et que vraiment, qu’est-ce qu’ils peuvent être malpoli les parisiens ! ; dire à son fils qu’un jour il déménagera et qu’il aura une chambre rien que pour lui, dans laquelle il pourra crasher quand il voudra, d’ailleurs il a déjà acheté le porte-clé auquel il accrochera les clés de cet appartement rêvé.