Connor — dusk

IDENTITÉ;

patronyme Connor, pas besoin de nom de famille dans cet endroit où tout le monde se connaît. Dans une autre vie, tu aurais eu un nom différent, ou en tout cas un ajout à celui-ci, mais pas dans celle-ci. Certains te donnent quelques surnoms, Con, Connie. Mais il n’en reste que c’est la personne que tu es, juste Connor.  naissance, âge T’es né à Derry, un beau soir d’été, le 7 août 2004, ce qui te donne 19 ans. (Leo sun, Taurus rising, Cancer Moon) origines, nationalité Américain état civil actuel Célibataire depuis toujours. Les hormones ont beau travailler à plein régime, les opportunités restent malheureusement quasi inexistantes. pronoms Masculins ancien métier/occupation Non-concerné occupation actuelle Ébéniste. C’était le métier que faisait ta mère et c’est elle qui t'a tout appris. La suite était logique.  groupe Maison Commune. T’as vécu au Centre-bourg pendant longtemps, la majeure partie de ta vie en réalité. Mais après la disparition de ta mère t’as eu besoin de changement, d’indépendance et de t’éloigner de tout ce que tu connaissais. La maison commune était le plus loin où t’as pu aller.

QUESTIONS;

Comment êtes-vous arrivé·e à Derry ? Depuis combien de temps ?

Pensez-vous à partir un jour ? Essayez-vous ?

Avez vous une hypothèse sur les créatures ? (votre personnage se pose-t-iel la question ou fait-iel avec ?)

À qui ressemble "votre" créature ?

Qu'est-ce qu'il vous manque le plus de votre vie d'avant ?




CARACTÈRE;
C is for "Creativity is intelligence having fun." - Albert Einstein - T’as toujours été un peu naïf, un peu crédule. Du moins c’est ce que ta mère te disait parfois. Pas dans un but de te rabaisser, mais plus dans une sorte d’émerveillement et d’incompréhension. Ca semblait si impossible qu’en ayant grandi à Derry reste une part d’innocence dans ce monde. Mais ça t’as jamais semblé si étrange. A être coupé de tout et de tout le monde, tu ne peux te nourrir que du peu que tu connais et t’émerveiller du reste. Ton cerveau fonctionne à peu près bien, t’as l’impression et t’as un talent, un seul. Un talent que t’as travaillé seul et aussi avec ta mère et ton oncle, une relique familiale de créativité et de quelque chose qui te donne l’impression que ton existence a un certain sens.
O is for "Only those who will risk going too far can possibly find out how far one can go." - T.S. Eliot - T’as envie de partir parfois, souvent. Tu sais que ce n’est pas possible et tu sais que c’est dangereux. Pourtant récemment tu t’es surpris à t’approcher des fenêtres et des portes la nuit, à te balader juste un peu trop tard, juste pour sentir ton rythme cardiaque s'accélérer lorsqu’il était temps de rentrer. T’as envie de croire qu’il y a un moyen de sortir, mais tu sais que si c’est le cas alors un certain nombre de gens devront se sacrifier pour le trouver. T’es pas sûr d’en être capable.
N is for "New beginnings are often disguised as painful endings." - Lao Tzu - Ton monde s’est écroulé il y a quelques mois quand ta mère a disparu. Certains disent qu’elle est morte mais tu refuses encore de la croire. C’est affreux, et tu t’en sens coupable mais cet événement t’as fait grandir, tu le sais. C’est ce qui t’as poussé à partir, à essayer de devenir plus adulte, de vivre pour toi dans ce microcosme dans lequel t’es malheureusement né.
N is for "Never regret anything that made you smile." - Mark Twain - Malgré tout, t'as eu une enfance agréable. Peut être pas paisible mais agréable. T’as de bons souvenirs d’une vie simple, d’un moment où tu ne te rendais pas encore vraiment compte de ce qui t’entourait et de tout ce que tout cela voulait dire. Parfois t’es nostalgique de ces moments, des heures passées à gambader au soleil, à apprendre auprès de tous les membres de la communauté, ou presque. Tu sais que tout n’est pas négatif, qu’il y a une solidarité ici qui n’existe sans doute pas ailleurs.
O is for "One of the greatest tragedies in life is to lose your own sense of self and accept the version of you that is expected by everyone else." - K.L. Toth - Il y a une certaine pression aussi, à tout cela. Tout le monde te connait et tout le monde sait à quoi s’attendre. T’as été un enfant chéri de tous, petit ange blond de ton état. L’adolescence t’as frappé de plein fouet et, même si ta rébellion n’est sans doute que très minime comparé à d’autres, tu es quand même devenu plus sombre, plus négatif. C’est tout un paradoxe qui s’est ouvert à toi, de subir les responsabilités qui viennent avec la vie à Derry, cette idée que t’as depuis tout jeune, que tu devras participer à la vie collective, que personne ne peut partir et que les tensions doivent donc être réduites au minimum mais que tu veux aussi vivre ta vie et pas celle de quelqu’un d’autre.
R is for "Rivers know this: there is no hurry. We shall get there someday." - A.A. Milne - Tu sais que c’est un parcours normal, ta mère te l’a déjà dit, plusieurs fois. C’est pas pour ça que c’est plus simple, surtout quand tu es si seul. Et c’est là que repose toute la difficulté de la vie. Comment peux-tu te construire dans une atmosphère si fermée, comment être patient lorsqu’il n’y a aucune échappatoire, quand t’as l’impression que ton destin est tout tracé et ton libre arbitre quasi inexistant? C’est lourd parfois, de gérer ton adolescence un peu tardive et la vie d’adulte que tu mènes déjà depuis un bon bout de temps. Mais quel autre choix s’offre à toi ?



FAITS DIVERS;
1. T’as trouvé un appareil photo polaroid un jour, quand t’avais 6 ou 7 ans en marchant dans la forêt. Ta mère t’avait expliqué ce que c’était, et t’avais déjà vu des photos, tu comprenais pourquoi c’était utile aux gens. Dans celui que t’as trouvé il ne restait que trois feuilles alors t’as pris une photo de ta mère, et d’oncle Ben et ils ont pris une photo de toi. Après c’était fini, plus rien, mais t’as quand même gardé l’appareil. Alors parfois tu te dessinais sur les jambes ou sur les bras avec ce que tu trouvais, des stylos qui marchaient encore un peu, de la peinture presque sèche ou encore de la boue. T’aimes bien toujours prendre cet appareil avec toi et prétendre que tu prends des photos, que tu gardes des souvenirs de ce que tu vois.
2. Les enfants à Derry étaient rares, mais soudés. Il n’y avait pas trop d’options, alors vous étiez tous assez proches, vous l’êtes toujours d’ailleurs. A l’école vous étiez tous ensemble, même si vous n’aviez pas le même âge. Les plus grands aidaient les plus petits, et chacun avait déjà son petit rôle à jouer. Ils sont toujours là, même si chacun d’entre vous essaient de vivre sa vie, de grandir, même si certains se sont perdus en route, aussi.
3. Tes proches ont toujours été assez malheureux en amour. Ta mère n’a jamais trouvé quelqu’un à Derry et Ben est Ben. T’aimerais croire en l’impossible mais plus t’avance plus tu te dis que c’est compliqué, et que c’est injuste aussi. Tu t’en veux mais t’es content quand une personne un peu jeune débarque à Derry, parce que t’espère secrètement que ce soit une chance de développer quelque chose, de savoir enfin ce que c’est d’avoir quelqu’un qui t’aime et pas seulement parce que vous partagez le même sang.
4. T’as une cicatrice sous le menton parce que tu a sauté en plein sur une planche de bois sur laquelle ta mère travaillait. T’as perdu 3 dents (de lait, heureusement).
5. La nourriture est une denrée plutôt rare et complexe à Derry. Faut pas faire le difficile pour ces choses là. Parfois les repas sont plus rares que d’autres, ou plus simples. Tu te surprends parfois à repousser tes limites, à pousser la faim plus que de raison. Peut être parce que tu te dis que certains en ont plus besoin que toi, peut être parce que c’est une des choses que tu peux décider seul.
6. T’as toujours aimé les animaux et t’as toujours essayé de communiquer avec les animaux sauvages qui existent à Derry. T’as réussi à trouver et à ramener un lièvre à la maison quand t’étais plus jeune. Il a disparu assez vite.
7. L’ébénisterie est une affaire de famille, alors quand t’as commencé à t’y mettre sérieusement, toi, ta mère et Ben avaient pris l’habitude de signer vos pièces d’un simple “BCL” pour Ben, Lucy, Connor. Tu le fais toujours, même si tu es le seul qu’il reste pour travailler le bois.
8. T’as commencé ta crise d’ado un peu tard. T’étais un bon petit enfant bien obéissant pour la majeure partie de ta vie et il y a eu un moment où les choses ont changé sans trop que tu ne saches pourquoi. T’en as eu marre des règles, des restrictions qui s’appliquaient à toi et que tu suivais jusque là sans rechigner. Peut être que tu voulais vivre, et pas juste être une espèce de machine sans désirs et sans ambition, qui ne faisait que dormir et travailler. Alors t’as commencé à répondre, à ta mère, à Ben d’abord, puis aux autres personnes de la ville, à Beck et à tous les plus vieux qui se permettaient de te donner des conseils que t’avais jamais demandé. T’as commencé à boire aussi, parfois, même si c’était pas bon, au moins tu pouvais t’échapper de ton existence pendant un moment. C’est pas vraiment réglé, et si tu t’es un peu adouci sur certains côtés, t’as aussi appris que tu voulais devenir ta propre personne, et que ça demandait un peu de rébellion de temps en temps.
9. La seule chose que tu regrettes un peu, c’est d’avoir rejeté une partie de la faute sur ta mère. Non pas que votre relation en ait été vraiment impactée. Vous avez toujours eu une relation fusionnelle, peut-être même un peu trop. T’étais l’enfant dont elle n’avait jamais voulu mais dont elle avait toujours rêvé et elle était toute ta vie. Tu te souviens de moments, petit, pendant lesquels tu pensais au futur, où tu savais déjà que la ville dans laquelle vous habitiez était dangereuse, et tu pleurais sans cesse parce que tu n’arrivais pas à imaginer une vie sans elle. T’as toujours eu peur de la perdre et en même temps tu t’y es toujours préparé. Paradoxal, mais c’est là la réalité de la vie à Derry. Tu n'aurais pas pensé survivre à cette perte et pourtant t’es toujours là, parce que t’as pas vraiment d’autres choix, certes, mais aussi parce qu’elle t’as toujours dit que tu serais fort et que tu y arriverais. Et même si tu ne l’a jamais vraiment crue, peut-être qu’elle avait raison.
10. Tu ne sais pas ce qui t’attends dans le futur. Tout ce que tu sais c’est que ta vie est ce qu’elle est et que tu dois maintenant te concentrer sur la personne que tu veux être vraiment. Pas le fils de Lucy, pas Connor l’enfant merveilleux, ni celui qui peut te faire une chaise en quelques heures, mais Connor le vrai, celui que personne ne connaît encore, toi y compris.