Sam — 90 miles inside the dark
cw : parents pas ouf, aliénation, uc
C’était supposé être une route sans embûches, dans une voiture en parfait état, avec un GPS fonctionnant plutôt bien, juste histoire de commencer votre vie ensemble, une manière aussi de pas trop penser à l’aspect impulsif de votre décision, de se concentrer sur le fait d’être ensemble, et d’apprendre à vivre ensemble, aussi. Puis quelque chose s’est mal passé, vous vous êtes disputés, vous vous êtes perdus et vous êtes arrivés à Derry en pensant en repartir assez vite.
Oui. C’est dur de garder espoir mais paradoxalement, c’est aussi dur de le perdre. Tu te dis que la blague ne peut pas durer éternellement, puis qu’il y a bien des gens qui cherchent leurs proches disparus, que quelqu’un a bien dû faire des liens sur un tableau en liège, que ça finira par s’arrêter, parce que sinon c’est quoi les options ? Rester ici éternellement, vivre une vie en harmonie avec la nature et les créatures qui veulent apparemment bouffer tout le monde ? Thanks but no thanks. Donc tu essaies, tu observes les alentours, tu discutes avec ceux qui n’ont pas encore complètement abandonné.
Mauvaise blague, folie à deux version folie à cent, télé réalité qui a mal tourné, purgatoire, hallucination collective. La théorie change un peu tous les jours, mais ce n’est jamais quelque chose dont tu puisses faire réellement sens.
Tu n’y a jamais encore été confronté et il t’es difficile d’imaginer la forme qu’elle pourrait prendre. Une partie de toi est curieuse de savoir, même si ce n’est sans doute pas très sain. Une autre a peur d’être confronté à cette vérité, à cette preuve non seulement que les créatures existent bel et bien, mais aussi à ce que sa forme pourrait dire de toi.
T'imagines qu'elle prendrait probablement l'apparence de ton père - que t'as jamais su réellement satisfaire - ou de ta grand-mère, si elle misait sur le côté plus bienveillant des choses. Peut être que ce serait ton propre visage qui serait refleté en elle, ou celui de ton frère, avec qui la ressemblance a toujours été assez forte pour être confondu avec le tien.
La liberté. Tes amis, ta famille, le fait de pouvoir manger ce que tu veux, Netflix et compagnie, Spotify (bien que, heureusement, t’avais télécharger l’intégralité de tes chansons préférées en mode hors connection pour le road trip), sortir, voir autre chose que cette putain de route et cette putain de forêt, voir des visages inconnus aussi, le comfort, l’intimité, être seul.
pragmatique - solitaire, parfois froid - pince-sans-rire - observateur - se pense au dessus des émotions comme la jalousie, la mesquinerie etc - indépendant voire distant - loyal - ami de qualité - fidèle et dévoué - responsable - confident - compétent et légèrement compétitif - aime la stabilité et la sécurité - enfant trop sérieux devenu adulte un peu moins sérieux - réfléchi
Family : T’as toujours été proche des tiens, d’une manière ou d’une autre. T’étais l’ainé, après tout, et tes parents n’étaient pas toujours là pour vous, que ce soit physiquement ou émotionnellement. Tes parents se sont mariés sans que tu ne saches vraiment pourquoi, sans doute par obligation, parce que c’était ce qu’ils devaient faire. Ils ont quand même réussi à faire trois enfants : toi, Grace, Luke. Ta grand-mère a presque toujours vécu avec vous, au début pour aider à s’occuper des enfants, lorsque Grace est arrivée à peine un an et demi-après toi, puis ensuite pour qu’on s’occupe d’elle. Et c’est toi qui a pris cette responsabilité, parce que t’étais l’ainé, et le plus sérieux et parce que ça te plaisait.
Friends : T’as grandi un peu seul, même si tu étais entouré. Tu t’es toujours senti un peu différent. T’avais pas les mêmes intérêts que les autres, t’étais réservé, t’avais pas un père avec qui jouer au baseball le weekend. T’avais ta grand-mère, à qui tu parlais en des bribes d’une langue qui ne t’était pas tellement familière, ton frère et ta sœur, et le confort d’être seul. Tu t’es fait des amis, peu à peu, d’autres weirdos qui étaient eux aussi seuls. Puis votre différence est peu à peu devenue votre histoire et votre personnalité. C’est la seule chose que les autres voyaient, de toute façon.
Tattoos : T’as un certain nombres de tatouages, trop pour certains, pas assez pour d’autres, toi en l'occurrence. T’es le genre de personnes qui à la question “quand est-ce que tu vas t’arrêter ?” répondait “jamais”. T’as peut être commencé pour la rébellion, la différence et parce que tes amis le faisaient aussi, mais ils font partie de toi à présent. T’aimes le contraste que ça apporte, quand les gens pensent tomber sur quelqu’un d’extravagant et de désaxé pour finalement se retrouver face à un vieux dans l’âme bien trop taciturne. Et ce serait mentir de nier le fait que la pensée que ce jamais était vraiment arrivé t’as traversé l’esprit quand t’as enregistré que tu ne pourrais pas quitter Derry.
Success : T’avais des rêves de grandeur, avant. Tu voulais palper de la thunes, pas devoir travailler 75 heures par semaine comme tes parents, tu voulais compenser pour tout ce que t’as pas eu en grandissant : des belles vacances, des belles bagnoles, des belles maisons et le luxe de pouvoir dépenser sans chercher à compter tes pièces. Malheureusement, t’as jamais eu de talent particulier, sans parler de talent qui puisse rapporter de l’argent. T’as été diplômé du lycée sans feux d’artifices, avec des résultats moyens qui refletaient ton manque d’intérêt général pour la vie. Il n’y avait que deux choses qui t’intéressaient : la littérature et la technologie automobile, mais y en avait qu’une qui pouvait t’apporter un travail relativement stable.
Vrac : T’as une relation à la foi assez étrange. T’as été élevé dans une famille plutôt croyante et si tu n’es pas convaincu de l’existence de Dieu existe, tu peux parfois y trouver un certain confort dans les rites que tu as appris enfant – Tu t’es tordu la cheville droit 3 fois et t’en gardes quelques séquelles – Malgré l’ambiance no-nonsense qui te caractérise, t’es constamment bouffé par un milliard d’émotions que tu ne sais pas toujours gérer – T’aimes pas ne pas savoir ce qui se passe et/ou ne pas pouvoir régler les problèmes, alors il serait pas étonnant que tu essaie de savoir ce qu’il se passe réellement à Derry – T’as toujours trouvé beaucoup de sérénité en la présence de ta grand-mère et des histoires qu’elle pouvait raconter –T’as une passion un peu cachée pour la littérature et la poésie, accompagnée d’un carnet secret dans lequel t’écris des bribes exprimant tout ce que tu n’oses pas dire à voix haute.
"La vue n’y était pas grande." Jajajaja (non en vrai j'ai réellement ricané). J'adore vraiment à quel point il est représenté comme étant au-delà de tout ça, bienveillant et tout, mais qu'il y ait quand même la possibilité en pointillés qu'il ne soit pas si positif, parce qu'au final il a été confronté à beaucoup de soucis (famille, père, etc.) mais jamais à tout ce que sous-entend Derry... Et il y aura Amelia aussi à tenir à bout de bras. Comment Sam va s'en sortir dans tout ça ? Mais en même temps y a vraiment cette douceur, cet altruisme qui transpire dans tes mots qui font qu'on a envie de croire que Sam va s'en sortir et qu'il s'en sortira et qu'il sera un maillon fort.
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