Jaime — Don't mind him. He has an open mind that's temporarily closed for repairs.
cw : Homophobie, intolérance, relations familiales conflictuelles, vices/abus (alcool, jeu), mensonges, tromperies.
Il viens de débarquer à Derry, s'y est échoué fin avril. Il n'avait à l'esprit qu'un café et une pause pipi et voilà qu'il se retrouve piégé. Mauvais karma, sans doute. Il ne l'a pas volé.
La vérité de sa nouvelle situation peine à s'imposer à lui. Son esprit de contradiction s'est éveillé, repoussant le tournant aussi surnaturel qu'absurde qu'à. brutalement pris son existence. Il reste persuadé qu'il y a une issue et qu'il la trouvera.
Aucune, comme pour le reste il peine à admettre leur existence. Sans doute que ça changera quand il y sera confronté. Pour l'heure il demeure dans le déni, ignorant la petite voix persiflante dans sa tête qui lui assure que tout ceci pourrait bien être réel.
Il est probable qu'elle revête une pluie de visages familiers. Les membres de sa famille, d'une part, de sa belle-famille d'une autre part, et surtout de la malheureuse encore en train de remettre de sa fuite et de l'humiliation qu'il a causé. Autant de corps devenus fantômes depuis que Derry s'est refermée sur lui mais qui pourraient bien resurgir sous des traits encore plus inhospitaliers.
La vie d'avant est sans doute trop proche pour que le manque se soit déjà installé. Cette vie passée dont il n'assume pas encore qu'elle soit en dehors de portée, il a encore le sentiment de pouvoir la toucher rien qu'en tendant la main.
Borné; Il est têtu comme un âne. Difficile de lui arracher des excuses, même quand sa culpabilité est évidente. Fierté qui fait barrage au risque de le faire passer pour le dernier des cons.
Égoïste; Il n'en est pas fier. Invariable tendance à se faire passer en premier, même s'il lui faut écraser des orteils et briser des coeurs dans le processus. Pour autant il ne se moque pas de ce que les autres pensent et ressentent, n'est pas le monstre sans coeur que ses actes laissent parfois entrevoir, ça tend juste à passer en second.
Menteur; Il a été élevé par des comédiens alors il ne pouvait qu'en devenir un. Habile pour manipuler les mots et pour user de toutes les cartes à disposition, il compose volontiers avec la culpabilité qui éclos en lui quand il vomit couleuvre sur couleuvre. La vérité est une arme, à l'instar de bien d'autres choses, et il brille dans l'art de la maquiller pour la conformer à ce qu'il a besoin qu'elle soit.
Attachant; Pas que des défauts à son actif. Séducteur, joueur, il ne manque pas de charme. Ce n'est pas le fruit du hasard s'il n'a jamais eut à faire des pieds et des mains pour se constituer un entourage. Les gens gravitent autour de lui (plus ou moins longtemps, soit), attirés par son assurance nonchalante et sa personnalité retentissante.
Intelligent; N'en déplaise à sa faculté à foncer droit dans un mur, il n'a pour autant rien d'un idiot. Trop impulsif, trop peu réfléchi, il a pourtant de nombreuses capacités à son actif. Il n'était pas très scolaire mais a toujours été curieux de tout. C'est un homme intéressant, capable d'écouter et de se faire entendre et qui finit souvent par dominer la conversation.
01. Il provient d’un milieu aisé, s'est toujours vu tout offert sur un plateau doré. Il a été élevé par parents très conservateurs, accès sur les apparences, pas vraiment sur le dos de leurs enfants du moins tant qu’ils ne leur font pas honte en public et qu’ils suivent sans broncher le schéma tracé pour eux à l’avance. Une illusion de liberté, rapidement devenue insuffisante pour Jaime.
02. Il l'est l'enfant du milieu au sein de sa fratrie, cerné par deux soeurs. Le chouchou assumé de sa mère, du moins quand il était petit, avant que tout ne vole en éclats.
03. Il entre en conflit avec ses parents durant l’adolescence. Rébellion relativement confinée d’abord, aisément maintenue sous silence sur la scène publique. Insolence et guerre ouverte quand sa mère le trouve au lit avec un garçon et qu’une discussion très houleuse s’ensuit. Le visage déformé par la peur et le dégoût, elle essaie de lui faire promettre que ça ne se reproduira pas mais n'obtiens rien de tel. A partir de là Jaime saisit chaque occasion de faire sortir ses parents de leurs gonds, de leur montrer qu’il a beau être leur fils, il n’en est pas pour autant leur propriété, que certaines natures sont trop fortes pour être domptées. D’abord tenu au crochet par l’argent de ses parents (pourri gâté, il est loin d’être capable de maintenir son mode de vie tout seul), il coupe les ponts, abandonne le lycée et voyage durant plusieurs années avec des connaissances plus âgées. Les menaces de ses parents perdurent quelques mois, à distance. Ne se remettant pas le moins du monde en question, ils espèrent toujours que leur fils va “revenir à la raison”, mais rien n’y fait. Il ne revient pas vers eux alors ils tirent un trait les uns sur les autres au bout d’un certain temps.
04. Il n’a plus de contact avec ses parents depuis près de quinze ans. Il a quand même eut des nouvelles depuis via ses deux sœurs, surtout la plus jeune, dont il a toujours été plus proche. Même avec cette dernière pourtant la relation fraternelle a finit par se détériorer, sa soeur lui reprochant d’être égoïste et trop peu présent. Il ne parle plus beaucoup de sa famille, est toujours très évasif quand le sujet est abordé.
05. Héritier qui ne l’est plus, sans fortune, on n’en jurerait pourtant pas à le regarder. Exit les beaux costumes et les souliers vernis, James n’en a pas moins, inscrite dans son sang, la beauté des gens riches. Tout en menton relevé, dents blanches, véritable monstre d’assurance. À défaut d’avoir un compte en banque bien garni, il côtoie des gens qui en ont un et ça fait ses affaires. Sa nature sociable et attachante lui permettent d’être constamment bien entouré et il s’éprend complètement de cette vie sans attaches, dictées uniquement parce que lui veut.
06. Amoureux du vice, galvanisé par le risque et le parfum du danger, il ne se refuse pas grand chose. S’il a renoncé à la majeure partie de sa famille, il ne trouve guère plus de foyer dans des relations de couple. Relations toujours ouvertes, portes qu’il refuse de fermer, s'accrochant farouchement à son indépendance et à sa liberté. Démon du jeu qui fait chaos en lui, dettes qui tardent pas à s’accumuler et que même sa belle gueule ne suffisent pas à éponger.
07. À mettre trop sa cervelle en pause, à trop se laisser flotter, il finit par se retrouver dos au mur. Les amis qui se révèlent plutôt connaissances, fidélité écornée. Le fric qui manque, en quantité trop importante pour qu’il puisse se soustraire en toute décontraction à ses problèmes. Rencontre d’une jolie fille, gentille et bien élevée, et riche héritière avec ça. Agréable, capable de le sortir du bourbier dans lequel il s’est enterré. Carte qu’il joue, non sans culpabilité. Il lui ment, joue la comédie pour futur beau papa, future belle maman, la retrouve presque jusqu’à l’autel mais flanche au dernier moment. Il l’abandonne dans sa belle robe blanche. Il ne peut pas faire ça. Il a traversé bien des lignes, dont beaucoup face auxquelles il aurait été plus sage de reculer, mais il se révèle incapable d'unir sa vie à une malheureuse qu'il n'aime pas.
08. Il prend la route alors que les gens commencent à peine à réaliser que le futur marié s'est tiré. Clopes qu'il enchaîne, fébrile, le coeur serré, un vrombissement permanent dans la tête. Il fonce sur les routes du Nebraska, maudissant que le mariage ait eut lieu si loin de chez lui, en admettant qu'il en est seulement un, de chez lui. Son portage qui se met à vibrer comme un dément au bout d'une heure. Menaces des ex-futurs beaux frères, pluie de missives déroutées de la fille à laquelle il aurait dut avoir dit oui à ce stade de la journée. Il finit par éteindre d'une pression agitée l'appareil, presque tenté de le balancer par la fenêtre.
09. Toujours vêtu de son costume, épuisé, il roule plusieurs heures encore avant de s'arrêter. Juste une petite pause sur la route. Dix minutes tout au plus. Toilettes, café, énième clope. Il n'envisage rien d'autre. Il pénètre dans une petite ville sans y prendre garde, sans se douter qu'elle se refermera sur lui sans lui laisser de voie de sortie.
001. Il fume clope sur clope, et, l'expérience aidant, à une très mauvaise résistance à l'alcool.
002. Le meilleure moyen d'obtenir de lui qu'il fasse quelque chose c'est de sous entendre qu'il n'en est pas capable.
003. Il n'a aucun penchant pour la méchanceté. Il ne tire pas plaisir dans le malheur des autres, à moins d'estimer ce malheur mérité.
004. Il n'est pas de bonne compagnie avant d'avoir descendu au moins une tasse de café.
005. Il est ambidextre.
006. Une infime partie de lui, très bruyante, persiste à penser qu'il y a quelque chose qui déconne chez lui, qu'il n'est pas câblé comme les autres.
007. Lire l'apaise. A choisir entre prendre un livre ou s'étendre devant la télévision, il préfère toujours la première option.
008. Il a l'alcool joyeux. C'est au moins ça de pris.
009. Grand amoureux de voyages, l'immensité du monde l'a toujours séduit.
011. L'immobilité le frustre et l'agace. Il a besoin de diriger son attention et son énergie quelque part.
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